Stupeur ce mercredi matin pour les équipes de France Bleu. Une promo
antenne dans la tranche 5h-6h (tranche nationale) annonce un invité exceptionnel : "Nicolas Sarkozy
vendredi matin sur France Bleu". Une opération commune France Info et France Bleu avec
interactivité entre les auditeurs/internautes et l'invité(e) politique entre
8h15 et 8h30.
Si la SDJ ne remet pas en cause le "bon coup médiatique", il
soulève plusieurs interrogations :
- Les cadres des locales disent, un peu gênés, avoir été informés - et non
concertés - la veille au soir. Le mail
officialisant les choses étant daté du mercredi 11 mars à 9h24. Cette
initiative met en lumière un évident malaise sur la méthode. N'est-elle pas
méprisante vis-à-vis des cadres locaux ? Quelle crédibilité devant leurs
équipes ?
Temps de parole en période électorale
- Après Nicolas Sarkozy (UMP), Marine Le Pen (FN) et un représentant du PS
(Manuel Valls ou Jean-Christophe Cambadélis) suivront la semaine prochaine.
Quid des autres partis politiques à dix jours des élections
départementales ? Quel temps de parole leur accorder dans un souci
démocratique évident et de temps de parole équitable obligatoire en période d’élections ?
Par exemple dans les départements centristes, comment justifier que la
formation majoritaire se contentera d'un temps de parole réduit par rapport aux
autres partis ? Pour rééquilibrer le chronomètre, faudra-t-il inviter tous les
autres mouvements ? Surtout s'ils se plaignent - et ils auront raison - de la
différence de traitement ?
Un précédent troublant
- Si la SDJ salue le choix de l’interactivité avec les questions des auditeurs/internautes à l’invité(e) politique pour la plage horaire 8h15-8h30
sur France Bleu, elle s'interroge néanmoins sur l'intérêt local pour l’ensemble
du réseau. A moins que Nicolas Sarkozy ou Marine Le Pen sache justifier
telle fermeture de collège ou telle route en mauvais état, l'interactivité
risque de tendre vers des questions nationales assez loin des enjeux locaux...
Des questions sans doute moins "prestigieuses" mais pourtant proches
du quotidien de nos auditeurs...
Pour rappel, Claude
Bruillot avait demandé des sujets locaux "courts" et
"concernants" sur la politique pendant la campagne électorale. Quelle
cohérence avec cette initiative ?
- Enfin, et ce n’est pas anodin en cette
période de déficit de Radio France : Pourquoi une émission commune France
Info / France Bleu ? D'autres syndications vont-elles suivre ?
Si on voulait montrer qu'une fusion des
antennes est possible on ne s’y prendrait pas autrement…
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