mercredi 7 juillet 2010

Trahison et naïveté

Le départ de Nicolas Demorand fait beaucoup parler dans les couloirs de France Inter. La réaction quasi unanime est de juger pour le moins cavalière la façon dont ce « pur produit » Radio France trahit le camp qui l’a fait roi sans sommation et sans en avoir informé ceux qui lui faisaient aveuglément confiance. Beaucoup d’entre nous se disent choqués par la méthode.

Aveuglément, disions-nous, car la direction a fait table rase de 2 heures d’émission pour lui laisser la place. Elle est aujourd’hui victime d’une trahison, certes, mais aussi de sa naïveté. La future grille reposait en grande partie sur le nom de Nicolas Demorand, l’un des seuls gages de continuité, l’une des rares voix emblématiques de France Inter que nos auditeurs allaient retrouver en septembre. Raté !

On a d’autant plus de mal à comprendre la suppression d’Et pourtant elle tourne, qui passe finalement à la trappe sans solution de rechange.

La direction assure que tout sera réglé très vite. France Inter n’a pas besoin de Nicolas Demorand pour briller, elle n’a pas besoin non plus d’une nouvelle figure médiatique. C’est l’occasion de donner leur chance aux talents de la maison, de ne pas céder au star-system et de valoriser, pour une fois, ceux qui ont (encore) l’amour du maillot.

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